L’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies Linda Thomas GREENFIELD, à la suite d’une visite au Mali avec une délégation du conseil de sécurité de l’ONU « se sont associés à la CÉDÉAO pour demander aux autorités maliennes de respecter la date du 27 février 2022 fixée pour les élections ». Une équation presqu’impossible à résoudre, compte tenu des différents défis sécuritaires que « l’ONU n’a pas pu à régler en 8 ans » aux dires du Ministre de la refondation. Ainsi l’exécutif malien demande de lui donner du temps.
« Nous avons été très clairs, en tant que conseil de sécurité, au Mali, sur le fait que les gouvernants devaient mettre en place immédiatement, des plans pour faire avancer l’organisation des élections. Nous nous sommes associés à la CÉDÉAO pour leur demander de respecter la date du 27 février 2022 qu’ils s’étaient fixée » a déclaré Linda Thomas GREENFIELD, l’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies à la fin d’une visite à Bamako, fin octobre.
En effet, malgré les multiples répétitions d’un éventuel report des élections prévues en février prochain par le Premier ministre, Choguel Kokalla MAÏGA, et les membres de son gouvernement, la communauté internationale ne ravise pas. L’Organisation des Nations-unies et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest restent campées sur leur position : faire les élections conformément au deadline du 27 février 2022.
Pourtant, les autorités maliennes de la transition en pleine voix au chapitre sur cette question de la durée de la transition, sont dans la logique de résoudre des priorités poignantes. Et dans cette liste des priorités, l’organisation des élections en début 2022 ne figure pas à la première place, c’est plutôt les défis sécuritaires qui priment. Le Ministre de la refondation, Ibrahim Ikassa MAÏGA dans les colonnes du quotidien INFO MATIN, a déclaré que : « En 8 ans la Minusma n’a pas pu accomplir sa mission principale qui est d’aider le Mali à se stabiliser. Elle a donc échoué à sa mission, maintenant les maliens ont décidé de se prendre en charge. Donc donnez-nous juste le strict nécessaire… c’est l’avenir de notre pays qui est en jeu. »
Par ailleurs, si on se réfère aux propos tenus par le Ministre de la refondation et les discours du Premier Choguel Kokalla MAÏGA en sifflant dans la même trompette que le Président Assimi GOÏTA, le destin du Mali doit être décidé par les maliens et non par la CÉDÉAO, ni la communauté internationale. Pour cela, il faut attendre les conclusions des Assises nationales de la refondation attendue en fin décembre prochain.
Abdoulaye Konimba KONATÉ